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Balade botanique semaine 8.

Balade botanique semaine 8.

Après quelques journées chaudes, plusieurs fleurs printanières se sont manifestées :

1-Viola odorata :

La Violette odorante, de la famille des Violacées forme des colonies qui apparaissent dès le mois de février toujours au même endroit.
Les feuilles sont gaufrées et en coeur, à bord crénelé et hérissé de petites soies, longuement pétiolées, sont toutes issues du collet racinaire. Elles sont utilisées en parfumerie. Jeunes elles peuvent être ajoutées crues aux salades (vit. A et C) ; plus vielles elles épaississent les soupes de par leur mucilage
Les fleurs ont 5 pétales violet foncé dont l’inférieur est muni d’un éperon.
Ces premières fleurs sont stériles, alors que de petites fleurs verdâtres et tardives formeront des graines.
C’est une des rares espèces de violettes à être parfumée.
Wikipédia : Son parfum envoûtant et suave semble éphémère car il anesthésie légèrement les récepteurs olfactifs et il faut attendre quelques minutes avant de pouvoir la sentir à nouveau.
N.B. : Plante hôte de la chenille du Petit nacré (Issoria lathonia).

Pour aller + loin : La violette odorante peut aussi avoir des fleurs blanches et FloreAlpes.

2-Veronica hederifolia :

Herbacée rampante de la famille des plantaginacée, hérissée de soies. Tiges grêles, très ramifiées, d’une longueur allant de 10 à 60 cm. Feuilles pétiolées, opposées à la base de la tige, alternes ensuite, en forme de cœur, à limbe lobé (de trois à sept lobes, le lobe terminal étant beaucoup plus grand que les autres).
Mais ici les fleurs sont très petites, d’un bleu assez vif et portées par un pédicelle floral ne dépassant pas la feuille à maturité. Nous pourrions avoir affaire à la sous-espèce méditerranéenne Veronica triloba .

Particularité lorsque l’on pince la tige en écartant les doigts, elle se sépare en cylindre interne et cylindre externe (photo ci-dessus).
Hederifolia du latin « Hedera » :  lierre  et « folia » :  feuille , donc « à feuilles de lierre », en référence à la forme de ses feuilles.

3-Veronica persicaria :

Les feuilles à pétiole court sont largement ovales et à marges grossièrement dentelées. Elles mesurent un à deux centimètres de long. Les feuilles sont opposées sur la tige inférieure et sont alternes dans la partie supérieure. Les extrémités des tiges se redressent à la verticale alors que la partie inférieure est prostrée.

La fleur de V. persicaria est bleu clair rayée de foncé, avec le lobe inférieur plus petit et généralement plus pâle.

Comparaisons de V. persicaria et V. hederifolia (triloba) :

Comparaison V. hederifolia et V. persica par P. GOUJON.

Voir Véroniques rencontrées au cours de nos sorties dans mon référentiel.
N.B. : Le genre compte plus de 200 espèces dans le monde.

4-Stellaria media, Stellaire intermédiaire ou Mouron blanc.
Se faire du mouron, c’est se faire des cheveux blancs … L’origine de cette expression vient du fait que les différentes parties du Mouron blanc sont couvertes de petits poils blancs …


Stella fait référence aux cinq pétales échancrés qui donnent à la corolle l’aspect d’une étoile à dix rayons. Media, fait référence à la ligne de poils qui court alternativement d’un côté puis de l’autre de chaque entrenœud de la tige ronde, cette caractéristique permettant de la distinguer de plantes toxiques qui affectionnent les mêmes milieux, comme le Mouron rouge.
Attention ! Le mouron rouge Lysimachia arvensis ou Anagallis arvensis (aux graines toxiques) (Primulaceae / Myrsinaceae), n’appartient pas à la même famille que le Mouron des oiseaux (Stellaria media, comestible), Caryophyllaceae.
Seule une similitude dans le port de la plante et la forme des feuilles rapproche ces deux espèces.

5-Potentilla anglica :

Les feuilles de la base pétiolées, à 5 folioles dentées, forment une rosette persistante, tandis que les feuilles caulinaires trifoliolées, ont des pétioles de plus en plus courts.
Bientôt, les fleurs, solitaires, apparaîtront formées de 4 pétales jaunes (parfois 5).
Attention ! Cette rosacée forme communément des hybrides toujours stériles avec Potentilla reptans ou Potentilla erecta. Ils sont difficiles à identifier. Pour distinguer ces hybrides de leurs parents, vérifier si ces derniers forment des carpelles renflés (fertiles).

6- Geranium rotundifolium, Géranium à feuilles rondes.
Il est bien reconnaissable à ses feuilles :

Feuilles opposées toutes longuement pétiolées, orbiculaires-arrondies, palmatifides, à 5-7 lobes en coin, presque aussi larges que longs, marqués d’un point rougeâtre dans les sinus.
Les fleurs sont roses, assez petites, aux pétales terminés en rectangle aux angles arrondis.
Tige à poils courts, dressés à la perpendiculaire et assez réguliers.

Saurez-vous reconnaître les quelques plantes de cette galerie?

1: Cardamine hirsuta, Cardamine hérissée, plante entière. Brassicacée.

2 : Cerastium glomeratum, Ceraiste aggloméré, inflorescence. Caryophyllacée.

3 : Cerastium glomeratum, plante entière.

4 : Chelidonium majus, Chélidoine, feuilles. Papavéracée.

5 : Crepis sancta, Crépide de Nîmes. Astéracée.

6 : Fumaria officinalis, Fumeterre officinale. Fumariacée.

7 : Hedera helix, lierre grimpant en fruits. Araliacée.

8 : Lamium purpureum, Lamier pourpre. Lamiacée.

9 : Primula vulgaris, Primevère commune. Primulacée.

10 : Stellaria media, Mouron des oiseaux, Stellaire intermédiaire. Caryophyllacée.

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