Balade botanique semaine 10 (3 au 9 mars)

Au cours de cette balade, les fleurs ne sont pas les seules observations ….

La renoncule bulbeuse : Particularité : ses sépales velus, réfléchis vers le sol (vers son bulbe)
Ranunculus bulbosus L.1753

Photo 1 : la fleur avec ses sépales réfléchis et velus caractéristiques.
Photo 2 : la rosette printanière.
Photo 3 : feuilles caulinaires à gauche et basales à droite.

1 : Arum maculatum, Gouet. Comparaison à l’Arum d’Italie.
Voir : Sortie du 23 mars 2022 à l’Etang Fouget.
Voir : Notesdeterrain
Voir : Sa fleur très particulière :

Lorsqu’un insecte pollinisateur (visible en bas), venant d’une autre fleur, descend dans le spadice, il pollinise les fleurs femelles, mais il est piégé et doit attendre que les les grains de pollen soient mûrs, il en sera saupoudré en sortant. Il pourra aller alors polliniser une autre fleur d’Arum.
N.B. : L’arum émet de la chaleur et diffuse des odeurs d’excréments pour attirer de petites mouches qui assurent la pollinisation. 

2 : Cheminée sarrasine, au col de la grange du bois.

3 : Cocon de lépidoptère : il est fait de soie, une matière sécrétée par les glandes salivaires de la larve.
Il permet un camouflage qui la protège de la prédation et des intempéries.
Elle y devient une chrysalide et se transforme progressivement en papillon.

4 : Crepis sancta, Crépide de Nîmes.
Voir : Balade botanique semaine 9.

5 : Heracleum sphondylium, Berce commune, Grande berce.
Le nom botanique du genre, Heracleum, est dédié au héros Hercule, par allusion au port robuste de la berce. L’épithète sphondylium dérive peut-être du grec sphondylos qui servait à nommer à la fois une tête d’artichaut et une vertèbre, allusion possible à la solidité de la tige, véritable colonne vertébrale de la plante bercée par le vent.
FloreAlpes : Grande ombellifère des prés et bois humides, la berce est très commune. Elle peut être subdivisée en sous-espèces parfois difficiles à distinguer. Les jeunes fleurs, groupées dans une gaine renflée, sont un très bon comestible.
Les chemins de la nature.

6 : Euphorbia amygdaloïdes, Euphorbe des bois, Euphorbe à feuilles d’amandier.
FloreAlpes : Cette euphorbe pousse dans les bois. Ses feuilles sont disposées en rosette dans la partie basse de la tige. Elles sont coriaces et persistantes en hiver. Les glandes nectarifères des fleurs sont jaunes, en forme de croissant à pointes convergentes. Fleur particulière appelée cyathe, 2e lien.
Tiges dressées souvent rougeâtres. Capsules globuleuses et sillonées faisant penser à des amygdales.

7 : Euphorbia helioscopia, l’Euphorbe réveille-matin est une plante toxique de taille variable (10 à 50 cm), à racine pivotante, dont les fleurs se regroupent en ombelles à 5 rayons qui peuvent à leur tour être divisés. Les feuilles sont ovales, plus larges dans la partie supérieure du limbe et finement dentées. La tige est souvent rougeâtre. Helioscopia : « qui regarde le soleil ».

8 : Euphorbia lathyris, Epurge, herbe aux taupes.

9 : Fasciation sur Fraxinus exelsior.

10 : Ficaria verna, la Ficaire.
Son nom ficaire dérivé du latin fīcus « fic, verrue, hémorroïde » : « plante dont la racine présente des granulations ressemblant à un chapelet d’hémorroïdes et qui, par la vertu du signe, était employée pour combattre ce genre d’affection ». L’épithète latin verna signifie printanier.
FloreAlpes : Renoncule très précoce adepte des zones fraîches et humides. Elle se différencie des autres renoncules jaunes par la forme de ses feuilles, cordiformes et légèrement crénelées, de plus ces dernières sont souvent plus sombres au centre. Les tiges sont courtes et souvent couchées. Les fleurs, d’un jaune franc, sont généralement stériles, des bulbilles étant placées à la base des tiges.
Elle colonise les bords de rivières, les sous bois et les fossés gorgés d’eau.
Sauvagesdupoitou : Ce sont les fourmis qui disséminent ses petits fruits (akènes), car la floraison précoce de la Ficaire ne lui permet pas de trop miser sur la reproduction sexuée; les insectes pollinisateurs sont encore peu nombreux en début de printemps. Elle s’appuie d’avantage sur ses tubercules en forme de figues pour assurer son clonage.

11 : Geum sylvaticum

12 : Himantoglossum robertianum, Barlia robertiana, Orchis géant.
Belle orchidée très précoce, robuste et trapue, haute de 25 à 80 cm. La tige, épaisse, porte à sa base de grandes feuilles charnues et brillantes et à son extrémité une inflorescence dense.
Le labelle en son centre est de couleur blanc rosé avec des stries fuschia.
Avec le réchauffement climatique, son aire de répartition méditeranéenne remonte vers le nord…

13 : Méloé violet (Meloe violaceus) ou Méloé printanier (Meloe proscarabaeus)?
Si cet insecte se sent menacé, il émet par la bouche un liquide rouge ressemblant à du sang (saignée réflexe) et toxique car riche en cantharidine, technique de défense qu’il partage avec le coléoptère crache-sang.
Pour aller plus loin + Meloe violaceus

14 : Potentilla verna.

15 : Himacerus sp, punaise aptère, son rostre est de taille impressionnante, elle est à l’affût.

La taille de son rostre fait que cela ne pet être ni Himacerus apterus Fabricius, 1798, la punaise aptère
ni la punaise myrmécomorphe (Himacerus mirmicoides)…

16 : Teucrium scorodonia, Sauge des bois.

17 : Veronica becabunga, Véronique des ruisseaux, Salade de chouette, Cressonière.
Plante d’eau stagnante ou de bords de ruisseaux ensoleillées. Feuilles charnues, vert foncé. Fleurs petites bleues/violettes. Ses parties aériennes peuvent être consommées crues ou cuites en salade.
Mais, évitez de manger les parties immergées susceptibles de transmettre la douve du foie.

18 : Veronica triloba

19 : Xanthoria parietina et selle de renard

20 : Xanthoria parietina sur une branche