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Balade dans la forêt au dessus de la lande de Nancelle semaine 12 (du 17 au 23 mars).

Balade dans la forêt au dessus de la lande de Nancelle semaine 12 (du 17 au 23 mars).

Photo d’accroche : la lande de Nancelle. (Espace naturel sensible).
Elle est située aux portes de Mâcon, sur la commune de la Roche Vineuse.
Son caractère atypique vient du fait qu’elle est composée d’une juxtaposition d’une pelouse calcaire, d’une lande acide et d’un milieu forestier. Le site est libre d’accès toute l’année et dispose d’un parcours de découverte agrémenté de panneaux d’interprétation.
La lande abrite la callune appelée «fausse bruyère», importante source de nourriture pour les chevreuils qui sortent du mileu forestier et viennent s’en nourrir lorsque la neige recouvre la végétation.
Les principales menaces non humaines sont : la présence de la fougère aigle et de la chenille processionnaire du pin, d’où l’installation de nichoirs à mésanges charbonnière (lutte biologique).

A vous de titrer ces photos classées par ordre alphabétique.
Réponses et compléments en dessous de la galerie.

1 : Anemone nemorosa, Anemone des bois ou Anémone Sylvie. Renonculacée.
FloreAlpes : Forestière très commune des bois frais où elle peut former des tapis très denses.
Ses feuilles très découpées aux lobes étroits sont très caractéristiques. Étamines à anthères jaunes, ce qui permet la distinction d’avec la très rare A. trifolia, à anthères blancs.

Wikipedia : Son cycle végétatif précoce lui permet de profiter de la lumière avant que les feuillages des arbres obscurcissent les sous-bois. Les fleurs blanches à blanc-rose suivent la course du soleil, ce qui leur permet probablement de mieux réfléchir les UV solaires et être mieux vues par les insectes pollinisateurs. Par temps humide, elles referment leur calice pétaloïde pour protéger leur pollen.

2 : Carex pendula, Laîche à épis pendants, Cyperaceae. Bois humides, bord des ruisseaux.
Forme de grosses touffes gracieuses aux longues feuilles retombantes. Les épis bruns sont portés par de longues tiges souples. Très rustique. Reste vert en Hiver.

3 : Daphne laureola, laurier des bois, laurier épurge, laurier purgatif, Thyméléacée.
Les feuilles oblongues, vernissées et persistantes de cet arbrisseau sont disposées en rosette en haut d’une tige nue. Les fleurs sont abondantes, assez discrètes, inodores, de couleur verte.
Les fruits en forme de petites olives vertes puis noires.

4 : Euphorbia amygdaloïdes, Euphorbe des bois ou Euphorbe faux-amandier Euphorbiacée.
Cette euphorbe est facile à reconnaître car elle présente deux types de feuilles complètement différentes dans leurs formes et leurs couleurs. La première année, la plante développe une tige feuillée, sans fleurs. Elle passe l’hiver sous cette forme. Au printemps suivant, une tige fleurie se développe sur la tige de l’année précédente. La couleur vert clair des feuilles de l’année contraste avec les feuilles plus sombres de l’année précédente. Ces 2 tons de vert permettent d’identifier l’euphorbe des bois à coup sûr.
N.B. : Pour réviser l’anatomie spéciale des euphorbes, suivez le lien vers l’euphorbe réveille-matin.

5: Ruscus aculeatus, Petit houx ou Fragon, Asparagaceae, ex Liliaceae.
Sous-arbrisseau à feuillage toujours vert et très piquant.
N.B. : Les « feuilles » du Petit houx sont des rameaux modifiés appelés cladodes.
Dioïque : il existe des pieds mâles, produisant uniquement des fleurs mâles, et des pieds femelles, produisant uniquement des fleurs femelles.

6 : Gland en gernimation.

7 : Ilex aquifolium, Houx, Aquifoliacée.
Notes de terrain : Sempervirent, dioïque et hétérophylle.

8 : Juniperus communis, Genévrier commun ou Genièvre, Cupressacée.
Arbuste ou arbrisseau peut atteindre 10 mètres de hauteur.
Notes de terrain : Feuilles groupées en verticille de trois, aux extrémités raides et piquantes, à la face supérieure largement couverte d’une bande blanchâtre (où sont logés les stomates). 

Par notesdeterrain.

Appelé « poivre du pauvre« , ses baies dites de genièvre servent de condiment depuis des temps immémoriaux, notament dans la choucroute. Elles sont diurétiques et toniques.
Les jeunes pousses tendres et non piquantes aromatisent agréablement les salades.

9 : Luzula sylvatica, Luzule des bois ou Grande luzule, forestière acidophile, Juncaceae.
 Vivace de 40 à 80 cm à grosse souche un peu rampante. Feuilles basales nombreuses, larges de 6-20 mm, planes à poils blancs, coupantes, formant des touffes. Feuilles caulinaires courtes.
Comparaison FloreAlpes.
Inflorescence élevée et lâche, composée de glomérules de 2-5 fleurs brunâtres.

10 : Primula elatior, Primevère élevée, ou Primevère des bois, et Primula veris, Primevère officinale, Primulacée. P. elatior : fleurs jaune soufre, P. veris jaune doré et pétales peu échancrés. Elles sont portées par un pédoncule long et tomenteux. Comparaison des 2 espèces par Pierre Goujon.

11 : Ficaria verna, la Ficaire. Ranunculacée.
Elle colonise les bords de rivières, les sous bois et les zones gorgées d’eau.
Linné a décrit l’espèce sous le nom de Ranunculus ficaria.
Hudson a transféré l’espèce dans le genre Ficaria en raison de certaines différences morphologiques avec d’autres Ranunculus : une structure florale légèrement distincte par un nombre variable de pétales entourés de trois sépales, un port plus rampant et stolonifère, des tubercules sur les racines (absents chez la plupart des Ranunculus). Récemment, des preuves phylogénétiques, dérivées de données de séquence d’ADN, ont confirmé que Ficaria et Ranunculus étaient des genres distincts.

La surface des pétales crée une iridescence reflètant les rayons ultraviolets afin d’attirer les pollinisateurs.
La fleur pratique la nyctinastie : elle s’ouvre le matin et se ferme le soir ; elle fait de même par temps humide ou très nuageux. (rôle de protection des organes reproducteurs contre le froid et l’humidité.)

Plante entière, sépales et pétale à écaille à sa base. Par Pierre Goujon (IAO).


Sauvages du Poitou : Ce sont les fourmis qui disséminent ses petits fruits (akènes), car la floraison précoce de la Ficaire ne lui permet pas de trop miser sur la reproduction sexuée; les insectes pollinisateurs étant encore peu nombreux en début de printemps. Elle s’appuie d’avantage sur ses tubercules en forme de figues pour assurer son clonage.

Représentation Wikipédia, https://runeberg.org/nordflor/162.html
La forme des petits tubercules vaut à la plante d’être dénommée dans différents pays : testicule de prêtre, de coq, de chat…

12 : Stellaria holostea, Stellaire holostée, ou Langue d’oiseau, Caryophyllacée :
Le terme « holostée » veut dire « entièrement [constitué] d’os », en raison de la forme particulière des tiges, anguleuses et renflées aux extrémités, ce qui les fait ressembler quelque peu à des os.
Comme la tige est particulièrement cassante, la stellaire était autrefois préconisée dans le traitement des fractures, selon la théorie des signatures.
Son nom vernaculaire de langue d’oiseau, fait référence à la forme allongée et aiguë de ses feuilles.
Les jeunes pousses, feuilles et fleurs sont comestibles en salade (goût du petit pois).

Observez la partie inférieure de la tige jaunie, couchée à la base puis redressée, les feuilles opposées à base embrassante, étroites et pointues, ciliées sur les bords. La tige lisse, tomenteuse et à section carrée. Les pétales échancrés jusqu’au milieu. IAO

Sauvages du Poitou : La tige forme des nœuds (intersections entre tige et feuille) marqués.
A la belle saison (printemps), elle dresse sa fleur astrale blanche (Stella est «l’étoile» en latin) à cinq pétales échancrés; les semences qui en résultent n’aboutissent que très rarement.

13 et 14 : Tussilago farfara, Tussilage pas-d’âne, IAO, Astéracée.
N.B. : la seule espèce encore acceptée du genre Tussilago.
Trouvé sur un sol humide (voire ruissellant) argileux et instable car récemment remué par les engins forestiers. Pour ses capacités pionnières, il est cultivé comme fixateur de ce type de sols.
Possède la particularité de fleurir avant que les feuillent n’apparaissent. Plante vivant en colonie, avec une fleur unique au sommet d’une tige courte, aux écailles rougeâtres demi-embrassantes et couvertes de poils cotonneux, qui se penche après la floraison.
Possède des racines épaisses et aromatiques (rhizome non comestible). Vertus.
Le nom du tussilage vient du latin tussis tous, et agere, chasser (chasse-toux) : elle fait partie des plantes pectorales les plus utilisées en phytothérapie, farfara, ancien nom latin du pas d’âne : sa feuille rappelle celle d’une empreinte d’âne. Un duvet blanchâtre recouvre intégralement le dessous des feuilles.

15 Vinca minor, Petite Pervenche Apocynacée (famille essentiellement tropicale).
Vinca est la contraction du latin vinca pervinca dérivé de vincio : je conquiers.
Pervinca a donné pervenche en français. 
Plante des sous bois, commune dans toutes les forêts d’Europe.
La fleur est bleu violacé, à cinq pétales soudés au centre. Les feuilles, persistantes, sont très nombreuses.
Se propage en largeur grâce à ses tiges horizontales rampantes qui s’enracinent au contact du sol.
Forme à terme un couvre-sol dense qui limite efficacement la concurrence des adventices.
Comparaison avec V. major par Flore Alpes et par Notesdeterrain :

Grande et Petite Pervenche au mois de mai (NdT).

N.B. : C’est une Bio-indicarice signalant qu’une parcelle a été autrefois utilisé par l’homme, éventuellement plusieurs siècles ou millénaires auparavant, ce qui lui vaut être la plante indicatrice des chercheurs de trésors.

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