
Balade dans la forêt autour de la route de Morachin semaine 13 (du 24 au 31 mars).
A vous de titrer ces photos classées par ordre alphabétique.
Réponses et compléments en dessous de cette première galerie.





















1 : Ajuga pyramidalis, la bugle pyramidale, Lamiacée.
L’adjectif pyramidale est dû à la forme géométrique en pyramide de la plante.
Sa tige est carrée et velue sur les 4 faces. A observer sur la photo d’accroche.
Ses feuilles vertes à la base deviennent pourpres en montant vers le haut de la plante.
Comparaison Flore Alpes avec A. reptans qui s’en différencie par ses longs rejets rampants et feuillés, velue uniquement sur deux faces opposées.
2 : Alliaria petiolata, Alliaire officinale ou Herbe à ail. Brassicacée.
Les membres de cette famille sont souvent cultivés par l’homme car se démarquent par leurs saveurs remarquables et recherchées (choux, navet, moutarde, raifort, roquette, cresson…).
Les feuilles, à odeur d’ail lorsqu’elles sont froissées, sont cordiformes, dentées au sommet, reniformes et crénelées à la base. La seconde année, elle produit de petites fleurs blanches à quatre pétales qui se tranforment en fruits (siliques). Un bourgeonnement sous-terrain qui lui permet de coloniser son mileu proche, au point de devenir parfois une invasive redoutée.
Ses racines possèdent un goût proche du radis et sont consommables. Les jeunes feuilles mélangées dans une salade apportent un léger goût d’ail. Les tiges cueillies au printemps ont un goût sucré de chou.
On peut également utiliser ses feuilles pour faire du beurre* ou du pistou. Les fleurs ont aussi un goût d’ail et peuvent servir à parfumer tous types de plats.
Ses graines, une fois écrasées, peuvent remplacer les graines de moutarde.
*Mixer 100 grammes de feuilles crues (sans le pétiole) avec 200 grammes de beurre. Rajouter huile d’olive, jus de citron et sel à votre convenance…
3 : Anemone nemorosa, Anemone des bois ou Anémone Sylvie. Renonculacée.
FloreAlpes : Forestière très commune des bois frais où elle peut former des tapis très denses.
Ses feuilles très découpées aux lobes étroits sont très caractéristiques. Étamines à anthères jaunes, ce qui permet la distinction d’avec la très rare A. trifolia, à anthères blancs.
Wikipedia : Son cycle végétatif précoce lui permet de profiter de la lumière avant que les feuillages des arbres obscurcissent les sous-bois. Les fleurs blanches à blanc-rose suivent la course du soleil, ce qui leur permet probablement de mieux réfléchir les UV solaires et être mieux vues par les insectes pollinisateurs. Par temps humide, elles referment leur calice pétaloïde pour protéger leur pollen.
4 : Bibio lanigerus sur Anemone nemorosa.
5 : Angelica sylvestris, Angélique des bois, Angélique sauvage, Angélique sylvestre, Apiacée.
Plante bisannuelle ou vivace, haute de 50 à 150 cm, à tige glabre, violacée et creuse, ce qui permet de la distinguer de certaines de ses cousines très toxiques comme la ciguë.
Feuilles très grandes, à pourtour triangulaire, inflorescence en ombelles bombées composées de 20 à 40 rayons aux fleurs blanches. Comestible, mais ATTENTION!
6 : Grand Bombyle, Bombylus major, légendé par Jessica.
Vu lors de la 11e Marche des cailloux.
Ressemble à un petit bourdon, mais c’est une mouche, totalement inoffensive. On peut différencier les mâles des femelles par l’écartement des yeux, contigus chez les mâles, écartés chez les femelles.
Quelestcetanimal : Spécialiste du vol sur place à la façon des colibris, de certains papillons, mais aussi des diptères syrphidés. Il butine le nectar des fleurs au moyen de sa longue trompe noire, rigide et rectiligne, aussi longue que son corps. Ses ailes sont noires pour moitié.
Oeufs : Ils sont pondus à l’entrée des galeries souterraines des abeilles et guêpes solitaires.
Larves : Elles parasitent leurs nids en se nourrissant des réserves et des larves qui s’y développent.
7 : Carex flaca, Laîche glauque, Cyperacée.
La plupart des tiges ont deux épis mâles à leur sommet, souvent proches et semblant ne faire qu’une au premier coup d’œil. Les épis femelles sont généralement situés en dessous, aussi par deux. Ici, les épis mâles n’ont pas encore sorti leurs étamines alors que les épis femelles ont déjà leurs styles au vent.
Feuilles raides, planes et glauques. Caractéristiques par Jessica + Orchid-nord : Photos et texte.
8 : Euphorbia amygdaloïdes, Euphorbe des bois ou Euphorbe faux-amandier, Euphorbiacée.
Cette euphorbe est facile à reconnaître car elle présente deux types de feuilles complètement différentes dans leurs formes et leurs couleurs. La première année, la plante développe une tige feuillée, sans fleurs. Elle passe l’hiver sous cette forme. Au printemps suivant, une tige fleurie se développe sur la tige de l’année précédente. La couleur vert clair des feuilles de l’année contraste avec les feuilles plus sombres de l’année précédente. Ces 2 tons de vert permettent d’identifier l’euphorbe des bois à coup sûr.
N.B. : Pour réviser l’anatomie spéciale des euphorbes, suivez le lien vers l’euphorbe réveille-matin.
9 : Euphorbe des bois, Euphorbia amygdaloides, fleur.
Voir Balade botanique semaine 10 (3 au 9 mars)
10 : Ficaria verna, la Ficaire. Renonculacée.
Voir : Balade botanique semaine 10 (3 au 9 mars)
11 : Guêpe sur Ficaria verna.
12 : Hypericum perforatum, Millepertuis perforé, Clusiacée / Hypéricacée.
Les poches sécrétrices transparentes présentes sur le limbe des feuilles donnent l’impression de multiples perforations, particularité à l’origine du nom de millepertuis qui signifie mille trous.
Utilisé en médecine pour ses effets antidépresseurs, le millepertuis contient également une huile rouge essentielle qui est extraite par hydrodistillation des sommités fleuries ou par macération dans une autre huile pour former l’huile de millepertuis, appelée aussi huile de cantarion.
Lorsqu’on écrase un bouton floral entre le pouce et l’index, les minuscules glandes rouge vin en bordure des pétales libèrent leur pigment, l’hypéricine, qui rougit les doigts.
13 : Lathyrus linifolius, Gesse des montagnes, Gesse à feuilles de lin, Fabacée.
FloreAlpes : Cette gesse possède des feuilles terminées par une courte pointe (contrairement aux vrilles habituelles dans cette famille) et leur pétiole est bordé par deux ailes (stipules). Les folioles sont généralement quatre par feuille, glauques en-dessous, avec parfois une foliole impaire terminale. Sa tige est également ailée. Les stipules sont aussi larges que les folioles, au moins aussi longues que le pétiole. Fleurs roses devenant bleues en petites grappes.
Ses tubercules sont connus dès le Moyen-âge pour leur effets de coupe-faim (et soif).
14 : Lonicera periclymenum, Chèvrefeuille des bois, Chèvrefeuille grimpant, Caprifoliacée.
N.B. : Dédié par Linné à Adam Lonitzer, botaniste et mathématicien allemand.
Liane arbustive grimpante pouvant monter jusqu’à 5 mètres en s’enroulant autour de divers supports dans le sens des aiguilles d’une montre (en l’étranglant parfois pour s’agripper).
Contrairement au lierre, il ne possède pas de crampons sur ses tiges.
Tous les chèvrefeuilles grimpants sont dextrogyres (ils contournent leur support par la droite) ce qui est assez rare dans le monde végétal, la majorité des volubiles étant levogyres.
15 : Luzula pilosa, Luzule printanière, Juncacée.
Comparaison FloreAlpes avec Luzula forsteri + Luzules par le Monde de LUPA.
16 : Polygonatum odoratum, Sceau-de-Salomon odorant, Asparagacée.
Sa tige forme un arc gracieux semblant se courber sous le poids de ses feuilles, fleurs et/ou fruits.
Ses petites clochettes blanches pendent sous ses feuilles, c’est une plante de sous-bois.
Polygonatum car son rhizome est de section polygonale, odoratum car ses fleurs sont parfumées.
Sceau de Salomon, pour des cicatrices laissées sur le rhizome par les tiges aériennes des années précédentes, cicatrices en forme de sceaux …
Tige anguleuse (contrairement à P. multiflorum), ses fleurs en tube, solitaires ou par paires, sans dépression à mi-longueur du tube. Les feuilles, ovales, sessiles et entières mesurent jusqu’à 15 cm de long, elles sont alternes sur la tige. Les fruits, des baies rondes, pruinées d’environ 1 cm de diamètre sont tout d’abord vertes, rouges, puis bleu noirâtre à maturité.
Comparaison FloreAlpes avec P. multiflorum.
17 : Potentilla sterilis, Potentille stérile, Potentille faux fraisier. Rosacée.
Petite potentille des sous bois et des haies à l’aspect général d’un petit fraisier.
Stérilis car elle ne forme pas de fraise rouge, mais de petits fruits secs dissimulés par de grands sépales.
Il est nécessaire d’écarter les sépales pour voir le fruit.
Elle est reconnaissable à ses petites fleurs à pétales blancs, très espacés et formant chacun un coeur pointé vers le centre. Les sépales verts sont visibles entre les pétales blancs. P. sterilis est stolonifère.
Feuilles divisées en 3 folioles dentées, la dent terminale plus courte que ses voisines.
18 : Feuille de Ronce commune, Ronce des bois ou Ronce des haies (Rubus fruticosus)
La rouille de ronce Phragmidium violaceum induit une réaction de défense contre le parasite.
19 : Ruscus aculeatus, Petit houx ou Fragon, Asparagaceae, ex Liliaceae.
Sous-arbrisseau à feuillage toujours vert et très piquant. Les tiges cannelées portent des Cladodes alternes, ovales, vrillés à la base (la face supérieure vers le bas), terminés par une épine, qui correspond à une feuille réduite n’assurant plus ses fonctions chlorophylliennes.
N.B. : Les « feuilles » du Petit houx sont des rameaux applatis en forme de feuille appelés cladodes.
Dioïque : il existe des pieds mâles, produisant uniquement des fleurs mâles, et des pieds femelles, produisant uniquement des fleurs femelles puis les beaux fruits rouges semblant collés sur une « feuille ».
Le Fragon petit-houx, à la fois comestible, médicinal et toxique par Le Chemin de la Nature.

20 : Teucrium scorodonia, Sauge des bois. Lamiacée.
Voir Balade botanique semaine 10 (3 au 9 mars)
21 : Viola reichenbachiana, Violette des bois. Violacée.
Voir Violettes de notre région Bourgogne