
Balade sur la roche de Solutré semaine 13 (du 24 au 31 mars).
A vous de titrer ces photos classées par ordre alphabétique.
Réponses et compléments en dessous de la galerie.













1 : Draba muralis, Drave des murs, Brassicacée, (ex Crucifère) se reconnaît à ses feuilles caulinaires sessiles, dentées, embrassant la tige par des oreillettes arrondies. Rosette à la base. Taille : 8-45cm.
2: Draba verna, Drave printanière ou Drave de printemps. Terrains secs et rocheux.
Très discrète Brassicacée, la « naine blanche » printanière ne fait que quelques cm de haut!
Les feuilles spatulées, plus ou moins velues, sont toutes disposées (aucune feuille caulinaire) en rosette à la base d’un groupe de pédoncules fins et ramifiés. Elle produit de minuscules fleurs blanches possédant 4 pétales si profondément échancrés qu’elles semblent en avoir 8. La plante est capable de s’autoféconder. Malgré cette autofécondation, la plante est polymorphe : elle présente des variations d’une localité à une autre (pilosité, taille des fleurs, jusque dans le décompte de ses chromosomes).
Ceci s’expliquerait par le non partage des mutations qui n’a pas lieu à cause de cette autofécondation. Ses fruits sont des «silicules» ovales-allongées, aplaties et glabres de la taille d’une capsule de mousse.
Ses minuscules graines seront dispersées par le vent. Pour aller plus loin : IAO + FSY…
Observez à la loupe les poils bifides (différents de ceux de ses tiges) de ses feuilles basales en rosette.
N.B. : La plante pratique la nyctinastie qui a un impact positif sur sa croissance mais peut, par exaptation, jouer également un rôle de défense contre les herbivores nocturnes.
3 : Glechoma hederacea, Lierre terrestre, Lamiacée.
Plante médicinale par excellence à travers l’histoire.
L’épithète hederaceus signifie « relatif au lierre », par ses tiges rampantes qui peuvent parcourir de grandes distances. Lamia signifie «ogresse» en latin. Les Lamiacées ont la lèvre inférieure de la fleur qui sert de piste d’atterrissage aux insectes pollinisateurs.
Apprenez à faire des chips avec des feuilles de Lierre terrestre.
4 : Helleborus foetidus (feuilles de première année), Héllébore fétide. Renonculacée toxique.
Feuilles persistantes palmatiséquées ; fleurs en cloche penchée (protection contre les intempéries) à 5 sépales jaune-verdâtre à bords rougeâtres; follicules à bec crochu ; odeur désagréable. Sur sols calcaires. Les 5 pétales produisent un nectar, ainsi qu’une levure qui, en fermentant, assure un chauffage d’appoint
N.B. : Fleurit ordinairement deux fois, la première fois vers cinq ans (entre quatre et neuf ans, parfois déjà la seconde année). De nouvelles tiges naissant de la souche assurent une seconde floraison l’année suivante, cette seconde floraison étant généralement suivie de la mort de la plante. Lien.
5 : Helminthotheca echioides, Picride fausse vipérine, Rosette printanière. Astéracée.
La mal rasée des Sauvages du Poitou dont la tige et les feuilles sont hérissées de poils durs (en Angleterre Bristly Oxtongue, la «Langue de bœuf hérissée»!), qui peuvent évoquer certains membres de la famille des Boraginaceae. On peut penser par exemple aux feuilles de la Vipérine (Echium vulgare), dont la Picride fausse vipérine usurpe quelque peu le nom.
Ses 5 grosses bractées caractéristiques ressemblent à autant de têtes de vipère.
6 : Microthlaspi perfoliatum, ex Noccaea perfoliata, Tabouret perfolié, Brassicacée.
Les feuilles caulinaires, glauque, sont en forme de cœur allongé engainant la tige.
Les fruits sont aussi en forme de cœur. Racine grêle, pivotante.
7 : Ophrys virescens, Ophrys litigiosa, Ophrys petite araignée ou Ophrys litigieux. Orchidée.
(Ophrys sphegodes subsp. araneola, Ophrys araneola). Photo Laurent Francini.Lien.
Observé dans les pelouses exposées au sud des roches de Vergisson et de Solutré (fin mars).
Caractérisé par des feuilles vert-bleu à aspect réticulé en rosette basale, par une inflorescence de 4 à 10 petites fleurs aux sépales à bord très sinueux, de couleur vert blanchâtre, aux pétales un peu plus jaune et au labelle brun rougeâtre, à pilosité marginale claire et à bordure généralement jaune.
Le labelle présente une macule centrale à reflets gris bleu généralement en forme de H.
C’est une plante de pleine lumière à mi-ombre sur substrat calcaire.
Souvent confondu avec O. aranifera; il s’en différencie notamment par sa petite taille.
N.B. : Le labelle bombé, de la taille d’un grain de café et de la couleur d’une châtaigne, s’éclaircit en quelques jours : la marge jaune semble s’étendre vers le centre du labelle qui vire vers un jaunâtre délavé.
Les fleurs du bas (anciennes) sont donc beaucoup plus claires. Photo : fleur de quelques jours.
8 : Potentilla neumanniana Rchb., Potentilla tabernaemontani, Potentilla verna. Rosacée.
Potentille printanière, Potentille de Neumann, Potentille de Tabernaemontanus.
Fleurit de début mars à mai. La tige est en partie couchée, très ramifiée, de consistance herbacée (sub-ligneuse à sa partie inférieure), à section ronde, a une surface lisse et poilue.
Les feuilles, peuvent être longuement pétiolées, sont formées de 5 folioles. Le pétiole, poilu comme le pédoncule floral, possède 2 stipules poilus aigus à sa base.
Le calice, formé de 5 lobes triangulaires soudés est doublé d’un calicule, l’ensemble est velu.
Ses fleurs sont d’un beau jaune vif, aux pétales échancrés, laissant largement apparaître les sépales.
Autres potentilles par le Monde de LUPA : les potentilles sont des herbacées vivaces à feuilles composées de folioles dentées, calice doublé d’un calicule, chaque carpelle surmonté d’un style à la différence des Helianthemum dont les carpelles soudés sont surmontés d’un style unique et les feuilles simples.
9 : Rameau de Prunus mahaleb, Cerisier de Sainte Lucie, Rosacée.
Il fleurit après Prunus spinosa, on reconnait ses feuilles qui sont refermées comme un livre entrouvert.
Beaucoup à dire dessus : Wikipédia.
10 et 11 : Prunus spinosa, buisson et fleur, Prunellier. Rosacée.
En milieu de floraison. Fleursauvageyonne.
Ses nombreuses fleurs blanches sont apparues fin mars (début avril en 2024) , dégageant une odeur de miel, bien avant celles de son cousin P. mahaleb.
12 : Inflorescence de Sesleria caerulea, la Seslerie bleue, poussant en touffes parfois épaisses, cette Poacée stabilise les pentes des sols secs, rocailleux et les pelouses sèches sur sols calcaires de la roche de Solutré. Cette graminée y est très courante, elle est facilement reconnaissable à son épi floral assez court lavé de bleu foncé, aux reflets métalliques vers le sud ( réaction contre les U.V.) etvert de l’autre.
N.B. : Attention, ses feuilles fines et coriaces peuvent être coupantes.
13 : Viburnum lantana, la Viorne lantane ou Viorne mancienne. Adoxacée.
Arbrisseau de 1 à 2 mètres, à rameaux très flexibles, couverts, ainsi que les bourgeons et la face inférieure des feuilles, de poils étoilés pulvérulents.
Les tiges très flexibles de cet arbuste servaient à faire des liens pour les fagots et le chaume des toitures.
Ses fleurs sont blanches et ses fruits, des baies ovoïdes-comprimées, sont vertes, rouges, puis noires quand elles sont mûres. Les 2 dernières couleurs cohabitent sur un même corymbe. Photos INPN.
Dans ce genre : Viburnum opulus et Viburnum tinus.