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Observations sur mon noyer …

Observations sur mon noyer …

Tout a commencé lorsque j’ai trouvé ma voiture couverte d’une pellicule collante sur laquelle venait s’engluer toutes les poussières apportées par le vent ….

Elle était garée sous un noyer…

J’ai alors inspecté l’arbre et nombre de ses feuilles présentaient des nervures envahies par des amas occupés à pomper la sève élaborée de la plante circulant dans le « sévoduc » :

En passant de feuille en feuille, j’ai découvert des centaines d’autres créatures …

Décidément, ce noyer était fort bien achalandé !

Pucerons et coccinelles y avaient élu domicile, les premiers se faisant manger par les seconds.
J’ai donc fait une série de photos que j’ai mises dans l’ordre afin de vous présenter le cycle des coccinelles….

Cachés sous une feuille :

Ponte d’une coccinelle : des oeufs plantés comme une série d’ogives jaune citron.

Je les ai gardés à la maison pour observer la suite … Au bout de 3 jours, les larves sont sorties toutes ensemble pendant la nuit.
Au moindre dérangement, les larves s’écartent du « nid » . Dès le calme revenu, elles y retournent :

Le premier jour d’une larve de coccinelle. Elles mesurent 2mm.

Voici une photo faite quelques jours auparavant et qui correspond à une ponte désertée :

Par la suite la larve grandit en se nourrissant de petits pucerons :

Larve de coccinelle dévorant un puceron.

Elle subira 4 mues en laissant à chaque fois sa vieille carapace ou exuvie au dos d’une feuille.

N.B. : Les insectes ont un exosquelette alors que les vétébrés comme nous ont un endosquelette.
Autrement dit, chez eux la viande est dedans, protégée par une cuticule, chez nous les os sont dedans et la viande est dehors ….

A la 4e et dernière mue, la larve a bien grossi :

Notez que si les pucerons ont fait pipi sur ma voiture, les larves de coccinelles se délestent de matières plus solides : du puceron recyclé…
Apparemment un produit tout aussi collant …

Des larves à différents stades (nées à plusieurs jours d’intervale) se croisent au détours d’une feuille :

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Larve arrivée au 4e et dernier stade :

Larve de coccinelle au dernier stade.

Elle va alors se fixer solidement sur le dessus d’une feuille et se nymphoser :

Désolé pour le flou !…

Par moments elle s’anime de mouvements :

Elle soulève l’arrière pendant quleques secondes puis reprend sa position de repos.

Une fois la transformation opérée, c’est une coccinelle qui sort en y laissant sa peau (qui reste accrochée à la feuille) :

Exuvie abandonnée.

La coccinelle est claire et ses points peu visibles, elle foncera en quelques heures (sur des pucerons aussi)

Coccinelles juvéniles.

Différentes espèces de coccinelles se croisent sur ce noyer, cela est probablement dû à l’abondance de nourriture…

Différentes espèces de coccinelles

N.B. :
Le première est une coccionelle asiatique originaire de Chine. (Harmonia axydiris probable)
Celle du milieu Cocinula sinuatomarginata probable (coloration assez variable), la Coccinelle à bords sinués. A ne pas confondre avec Oenopia lyncea.
La dernière est une autre coccinelle asiatique, on la reconnaît à cet M noir sur le fond blanc de son thorax situé entre la tête et l’abdomen.

Pourquoi la coque verte de mes noix noircit ?

3 suspects possibles : mouche, bactérie ou champignon?

  1. La mouche du brou :
Rhagoletis completa, la mouche du brou, un problème pour le noyer – © Tomasz – stock.adobe.com

Originaire d’Amérique du nord, elle a été découverte en Rhône Alpes en 2007.
Jardiner autrement : On ne compte qu’une génération par an. Les adultes émergent à partir du début de l’été, la période de vol ayant lieu de début juillet à septembre. Une femelle pond 300 à 400 œufs, à raison d’une quinzaine par fruit déposés sous la surface du brou. Après la ponte, elle dépose une marque olfactive qui empêche une nouvelle mouche de pondre dans le même fruit.
5 jours après la ponte, de petites larves blanches puis jaunes se nourrissent du brou. Trois à cinq semaines après la ponte, elles se laissent tomber au sol, où elles s’enfouissent pour se nymphoser.
La plupart émergeront l’été suivant mais certaines resteront dans le sol deux ans ou plus.

Asticots de cette mouche se nourrissant du brou –Par herbea.org

Des vers microscopiques qui vivent naturellement dans les sols ont la capacité de parasiter les larves d’insectes présentes dans le sol, telles que les larves de la mouche du brou du noyer.

2 : La bactérie Xanthomonas arboricola pv. juglandis s’insère dans les bourgeons préformés par leurs écailles et y passe l’hiver. Au printemps, elle est en place pour contaminer les feuilles et les fruits à l’ouverture des bourgeons.

3: L’anthracnose : Le champignon Marssonina juglandis peut être responsable de cette maladie du noyer. Il arrive sur l’arbre au printemps sous forme de spores emportées par le vent, il contamine les organes au cours de l’été. En automne, il reste sur les feuilles qui tombent au sol et y hiverne.

En espérant que cela vous a plu et que certains ont appris quelque chose ….
A bientôt pour de nouvelles observations !

N.B. : J’attends les vôtres !

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